mardi 1 juin 2010

Les conseillés départementaux et régionaux de l’Ordre des Infirmiers réagissent aux propos tenus par la Ministre de la Santé à l’Assemblée Nationale

La profession infirmière dispose enfin d’une organisation qui la représente dans son ensemble, et voilà que la ministre de la Santé déclare à l’Assemblée nationale, qu’elle soutient une proposition de loi visant à rendre facultative l’inscription à l’Ordre pour les infirmiers salariés.
L’Ordre national des infirmiers est une institution créée par la loi, chargée de veiller à la qualité et à la sécurité des soins, et au respect de la déontologie. Il doit également promouvoir la profession dans toutes ces composantes.
Les attaques dont il fait l’objet sont dénuées de tout fondement. Dans sa déclaration à l’Assemblée nationale, apparemment improvisée, en réponse à un député, la ministre a multiplié les erreurs et les malentendus sur tous les points évoqués :
- Non, la mission de médiation conduite par Mme Poletti et Mr Mallié n’a pas été infructueuse, elle vient seulement de commencer.
- Non, le Haut Conseil des Professions Paramédicales n’a pas en charge les affaires disciplinaires.
- Non, aucun Ordre ne saurait assurer ses missions légales avec « une cotisation symbolique d’environ 20 euros par an ».
- Non, les infirmiers n’auront pas à acquitter « une cotisation de 150 euros ».
- Oui, l’Ordre a décidé cette année de moduler sa cotisation, comme la loi HPST le lui permet.
- Oui, l’Ordre est indépendant. Il n’a pas à « obéir aux conseils » qui méprisent la loi et cette indépendance.
- Oui, le système de santé et la profession infirmière ont besoin de cohésion. Le rôle de l’Ordre est justement d’y contribuer.

Les 17 ordres professionnels français rassemblent la totalité de leurs professions respectives, pour assurer une telle cohésion. Il en est de même pour tous les ordres infirmiers en Europe et dans le monde. Le Conseil International des Infirmières vient de s’étonner et de s’inquiéter de la menace qui pèse aujourd’hui sur l’Ordre des infirmiers de France.
Les conseillers départementaux de l’Ordre Infirmier de Haute-Garonne et de Midi-Pyrénées sont sidérés par les récentes déclarations de madame la Ministre de la santé. Ils œuvrent pour la promotion de la profession, loin de tout enjeu politique.
Le législateur aurait-il créé l’Ordre National Infirmier en décembre 2006 pour remettre en cause aujourd’hui l’utilité d’un ordre professionnel qu’il a pourtant voulu ? Non, le Conseil de l’Ordre des Infirmiers ne jouera pas les « boucs émissaires », face à des négociations politiques qui le dépassent.
Notre seule ambition est de défendre la profession, dans sa diversité, en toute indépendance. Nous invitons les députés et les sénateurs de nos territoires à soutenir notre action car toutes les professions médicales et paramédicales ont un ordre.
Le seul objectif de la Ministre semble aujourd’hui de renvoyer infirmiers et infirmières dans les limbes dont ils sont à peine sortis.

Alain DESBOUCHAGES Président départemental de l’ordre national des
Infirmiers de la Haute-Garonne,

Christophe BOUCHET Président Régional de l’ordre national des Infirmiers de Midi-Pyrénées.

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Tél : 05 34 43 17 83
croimidpy@gmail.com
CNOI Mme Virginie LANLO
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