mercredi 2 juin 2010

QUAND LA PROFESSION INFIRMIERE SE REVEILLERA…

Fini les vaguelettes qui clapotaient depuis des lustres sur les digues du Ministère de la santé. Vagues après vagues se sont de véritables déferlantes de revendications infirmières qui submerges les bureaux du Ministère.

La création de l’Ordre National des Infirmiers a mis à bas les vieilles icones. S’en est enfin fini de l’image poussiéreuse véhiculée par la profession depuis le début du 20ème siècle.
Infirmiers et infirmières sont de véritables professionnels de santé. Leur niveau d’étude n’a jamais été aussi élevé et nombreux sont ceux qui ont complété leur formation initiale par des formations issues de la filière infirmière ou par des formations universitaires.
Mais si le niveau de formation s‘est sans cesse élevé, la valorisation de cette formation est toujours attendue par un demi-million d’acteurs de santé.
Pire, si le niveau monte, le nombre d’infirmiers et d’infirmières en activité baisse de façon alarmante. Le départ à la retraite de prés de la moitié des infirmières, dans les trois ans à venir, annoncé par tous depuis plus de 10 ans, n’a jamais vraiment été anticipé. Ce gouffre démographique ne semble inquiéter personne et pourtant même si la tendance est à la réduction du nombre de fonctionnaires dans le secteur public, le vieillissement de la population annonce des besoins colossaux en terme de soins paramédicaux. Rien d’étonnant alors à ce que les passions se déchainent. Les vieux démons l’emportent et le corporatisme refait surface.
Pourtant, la solution est ailleurs. Il est vain de brandir le glaive de son clan et de revendiquer pour soi ou pour les siens telle ou telle avancée, tel ou tel accès direct au Master dans le cadre du processus LMD (licence-master-doctorat). La profession dans son entier, regroupée sous la bannière de l’ordre infirmier doit affronter ses propres peurs, sortir enfin de sa torpeur et abonder dans le sens de ceux qui luttent déjà.
Oui il faut reconnaître en France la formation de chacun à la hauteur de ce qu’elle est vraiment. Qu’ils soient issus de la filière professionnelle ou de la filière universitaire, les diplômes des infirmières et des infirmiers doivent être valorisés comme ils le sont en Angleterre, au Canada…
C’est dans ce contexte et dans ce contexte seulement que la délégation des activités de soins, prônée par le Ministère, prendra toute sa valeur.
Mais la bataille ne se gagnera pas en ordre dispersé. Consolidons d’abord ce qui existe déjà. Faisons de l’Ordre Infirmier une véritable force de proposition…La profession infirmière pourra alors, vraiment se réveiller.

Jean-Pierre Bastié
Vice-président du CROI de Midi-Pyrénées

mardi 1 juin 2010

Les conseillés départementaux et régionaux de l’Ordre des Infirmiers réagissent aux propos tenus par la Ministre de la Santé à l’Assemblée Nationale

La profession infirmière dispose enfin d’une organisation qui la représente dans son ensemble, et voilà que la ministre de la Santé déclare à l’Assemblée nationale, qu’elle soutient une proposition de loi visant à rendre facultative l’inscription à l’Ordre pour les infirmiers salariés.
L’Ordre national des infirmiers est une institution créée par la loi, chargée de veiller à la qualité et à la sécurité des soins, et au respect de la déontologie. Il doit également promouvoir la profession dans toutes ces composantes.
Les attaques dont il fait l’objet sont dénuées de tout fondement. Dans sa déclaration à l’Assemblée nationale, apparemment improvisée, en réponse à un député, la ministre a multiplié les erreurs et les malentendus sur tous les points évoqués :
- Non, la mission de médiation conduite par Mme Poletti et Mr Mallié n’a pas été infructueuse, elle vient seulement de commencer.
- Non, le Haut Conseil des Professions Paramédicales n’a pas en charge les affaires disciplinaires.
- Non, aucun Ordre ne saurait assurer ses missions légales avec « une cotisation symbolique d’environ 20 euros par an ».
- Non, les infirmiers n’auront pas à acquitter « une cotisation de 150 euros ».
- Oui, l’Ordre a décidé cette année de moduler sa cotisation, comme la loi HPST le lui permet.
- Oui, l’Ordre est indépendant. Il n’a pas à « obéir aux conseils » qui méprisent la loi et cette indépendance.
- Oui, le système de santé et la profession infirmière ont besoin de cohésion. Le rôle de l’Ordre est justement d’y contribuer.

Les 17 ordres professionnels français rassemblent la totalité de leurs professions respectives, pour assurer une telle cohésion. Il en est de même pour tous les ordres infirmiers en Europe et dans le monde. Le Conseil International des Infirmières vient de s’étonner et de s’inquiéter de la menace qui pèse aujourd’hui sur l’Ordre des infirmiers de France.
Les conseillers départementaux de l’Ordre Infirmier de Haute-Garonne et de Midi-Pyrénées sont sidérés par les récentes déclarations de madame la Ministre de la santé. Ils œuvrent pour la promotion de la profession, loin de tout enjeu politique.
Le législateur aurait-il créé l’Ordre National Infirmier en décembre 2006 pour remettre en cause aujourd’hui l’utilité d’un ordre professionnel qu’il a pourtant voulu ? Non, le Conseil de l’Ordre des Infirmiers ne jouera pas les « boucs émissaires », face à des négociations politiques qui le dépassent.
Notre seule ambition est de défendre la profession, dans sa diversité, en toute indépendance. Nous invitons les députés et les sénateurs de nos territoires à soutenir notre action car toutes les professions médicales et paramédicales ont un ordre.
Le seul objectif de la Ministre semble aujourd’hui de renvoyer infirmiers et infirmières dans les limbes dont ils sont à peine sortis.

Alain DESBOUCHAGES Président départemental de l’ordre national des
Infirmiers de la Haute-Garonne,

Christophe BOUCHET Président Régional de l’ordre national des Infirmiers de Midi-Pyrénées.

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